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 Clane : Le commencement

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Clane
Prince
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Clane


Nombre de messages : 122
Date d'inscription : 04/07/2007

Clane : Le commencement Empty
MessageSujet: Clane : Le commencement   Clane : Le commencement Icon_minitimeMer 17 Oct - 22:58

Allongé à plat ventre contre la roche, dissimulé aux regards par le repli de la combe, Clane avait les yeux rivés sur la maison qu’il venait de quitter. De son point d’observation, il pouvait caresser du regard les cimes neigeuses alentour et plus bas, dans les contreforts, les contours du village s’éveillant dans la brume. Cependant, ils n’avaient presque jamais fréquenté les gens des villages, hors le strict nécessaire. Ils n’avaient jamais fréquenté personne, changeant fréquemment de retraite, ne vivant jamais qu’à l’écart du monde.

D’aussi longtemps qu’il se souvien, il avait toujours su qu’un jour viendrait où s’arrêterait cette course folle, et qu’il haïrait pourtant cette journée le reste de sa vie. Dès le matin, il avait senti à l’anxiété palpable que l’heure était venue.

Son père venait de se lever, et il lui avait apporté ses médoc en silence, comme tous les matins. Il avait les traits tirés, un autre signe de trouble, et il le regarda fixement tandis qu’il s’affairait, avec une économie et une précision de gestes dans laquelle on reconnaissait son enseignement.
L’ancien guerrier soupira soudainement, et s’exclama, malgré lui :
« Grands Dieux, tu es vraiment le portrait de ta mère, Clane…
- Vraiment, père ? répondit le jeune homme. Avant, ou après qu’elle ait été tuée ? »
Le vieil homme resta silencieux, l’expression douloureuse.
« Tu as toujours été beaucoup trop fin pour ton propre bien, Clane.
- On est curieux qu’à hauteur de son instruction, père, et vous m’avez tout appris. A me battre, à me dissimuler, à ne faire confiance à personne… »

Il resta silencieux un instant, puis murmura :
« Ils vont venir, n’est ce pas ? Ceux dont nous nous cachons depuis des années. Ils vont venir et, cette fois, vous ne fuirez pas… »
Sa voix menaçait de lui manquer. Il serra les dents.
« Tu es en âge de pouvoir te débrouiller seul, et j’ai trop longtemps survis à ce que me commandait mon honneur. Tu dois partir, dès aujourd’hui.
_ Et vous ne me direz rien de plus. Pourquoi nous sommes nous terrés, durant toutes ces années ? Pourquoi n’ai-je pas le droit de porter mon véritable nom ?
_ Rappelle toi, Clane, la colère est toujours mauvaise conseillère. C’est la raison pour laquelle, pour ta propre survie, je ne te dirais rien de plus. Tu en as déjà bien trop deviné. Souviens toi de mes conseils, et pars, maintenant. »
Il songea à protester, mais serra encore les dents.
« Oui, père. Adieu. Puis les anges est avoir pitié de vous. »

Il était resté sur le replat de la roche pour les voir, connaître l’adversaire.

Il attendit longuement, puis ils apparurent, trop furtifs hélas pour qu’il en voie autre chose que des silhouettes, tous enveloppés dans les mêmes manteaux bruns qui dissimulaient leurs traits. Ils s’emparèrent des lieux, et traînèrent au dehors la silhouette prostrée et ensanglantée de son père, dans l’attitude paisible de celui qui s’est dignement donné la mort. Cet honneur-là, au moins, ne lui avait pas été enlevé.
Marche droit devant toi, sans te retourner.
Le jeune homme glissa de son poste d’observation, et commença à descendre le flanc de la montagne, habillé comme un voyageur quelconque, le pas rapide. Il devait mettre le maximum de distance entre ses poursuivants et lui. Allait-il devoir vivre vingt nouvelles années d’errance et de fuite, seul cette fois ?

Gagne la plaine et fond-toi dans la masse. Mon enseignement t’y aidera.

Il ressentait un curieux mélange de crainte et d’exaltation à l’idée d’être confrontée au monde, et sentait de nouveau l’angoisse lui tenailler le corps. Il ne devait pas faiblir.
Ne prononce jamais ton véritablement nom.

Un jour, père, songeait le jeune homme, un jour je prononcerais, je crierais ce nom, je lui rendrais assez d’honneur pour pouvoir le faire.
Je saurais pourquoi on voulait me faire mourir, et pourquoi vous avez du sacrifier votre vie pour sauver la mienne.

La nuit était tombée. Le jeune homme rentra dans une taverne, maladroit il ne sus quoi faire. Son regard se posa par la suite sur deux hommes habillés de la même façon que les hommes qui était venu chercher son père. Clane sortie la taverne et attendit dans l'ombre comme son père le lui avait apprit.

Plus tard dans la soirée, il avait eu les informations qu'il voulait…

Les corps des deux hommes jaillissaient sur le sol, la tête décapitée et les membres découpés...

Désormais, celui ci avait soif de vengeance et cessera ses actes une fois sa tache finit ...
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